Cet extrait peut laisser paraître qu’il parle de l’insomnie: dans la tranquillité de la nuit, un arbre de tourments a germé dans l’esprit d’Anton Voyl l’empêchant de dormir. Celui-ci se mit à lire son roman mais son esprit était ailleurs, comme cet esprit qu’on perd par tristesse lorsqu’un être cher disparaît. Il ne pouvait se concentrer pour lire son livre pour trouver le sommeil, il s’en départit. Ses sens sont accentués. Un bruit de bateau qui retentit lui parait aussi bruyant qu’un grondement de tonnerre en pleine tempête. Il cherche la cause de son insomnie, la chercha auprès d’une bestiole, voulut la tuer, mais il n’y arriva pas.
Au-delà de l’extrait très court qui ne permet pas de se faire une idée sur l’histoire du personnage, il convient de constater que le texte ne contient pas la lettre « e ». D’ailleurs tout le roman de Georges Perec a été rédigé sans cette lettre. Quand on sait qu’elle est la plus utilisée de l’alphabet français, une admiration s’impose pour cet auteur. Cela peut aussi permettre d’expliquer le caractère saccagé des phrases, le vocabulaire lourd qui est utilisé.